CONTRAINTS DE FUIR COMME JESUS-CHRIST
Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes
« Une attention spéciale doit être réservée à ceux qui sont déplacés à cause de conflits, catastrophes naturelles et persécutions Ils espèrent tous que nous ayons le courage d’abattre le mur de cette complicité commode et silencieuse qui aggrave leur situation d’abandon et que nous leur adressions notre attention, notre compassion et notre dévouement »
Pape François
La prochaine Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié sera célébrée le dimanche 27 septembre 2020. Cette 106ème JMMR aura pour thème : « Contraints de fuir comme Jésus –Christ. Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes. »
C’est un message qui nous invite à réfléchir sur la réalité des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Le Rapport mondial sur les déplacements internes (GRID) estime que 45, 7 millions de personnes vivent en situation de déplacement interne à la suite de conflits et de violences dans 61 pays, la majorité de ces déplacés se trouvant en Syrie, Colombie, en République démocratique du Congo (RDC), Yémen, Afghanistan.[1] De plus 5,1 millions de personnes dans 95 pays sont en situation de déplacement à la suite de catastrophes : cela inclut 1,2 millions de personnes déplacées à cause d’années de sécheresse et d’inondations en Afghanistan, plus de 500000 par la mousson en Inde et 33000 toujours déplacées en Haïti après le tremblement de terre dévastateur de 2010.
En 2019, 33, 4 millions de déplacés supplémentaires ont été enregistrés, un chiffre annuel record depuis 2012. D’année en année conflits et violences déracinent des millions de personnes. Pouvons-nous dire que nous ne sommes pas concernés alors que nous savons que les multinationales s’enrichissent en RDC avec les minerais du sang qui entrent , en particulier, dans la composition de nos téléphones, que nos pays pourvoient en armes, quand ce n’est pas en conseillers militaires, les belligérants au Yémen , en Libye ou ailleurs , que les intérêts géopolitiques de tel ou tel pays se nourrissent de ces conflits ?
Le drame de ces personnes déplacées à l’intérieur de leur pays est en effet souvent invisible car il se déroule loin de nous. Lors de la fuite en Egypte, l’Enfant Jésus fait l’expérience, avec ses parents, de la condition tragique des personnes déplacées et des réfugiés qui se caractérise « par la peur, l’incertitude, les désagréments » (Mt 2, 13-15.19-23) De nos jours, des millions de familles peuvent en connaître la triste réalité : ces personnes déplacées sont souvent très vulnérables et vivent dans des camps surpeuplés avec peu ou pas d’accès aux soins de santé La pandémie du coronavirus les rend encore plus vulnérables et accentue leur précarité en limitant l’accès aux services essentiels et à l’aide humanitaire. Nous sommes appelés à les connaître pour mieux les comprendre et les accueillir.
Comme chaque année le service national de la Pastorale des migrants met à disposition du matériel d’animation.
Une affiche.
Un dépliant.
Une carte –prière
Un kit d’animation sera déposé courant septembre dans le casier de chaque paroisse à la Maison du diocèse : il comprendra une affiche, deux dépliants et deux cartes-prière ainsi qu’un bon de commande. Je vous rappelle que le service n’est pas en capacité de gérer le matériel supplémentaire. Chaque paroisse qui veut plus de matériel d’animation devra prendre en charge elle-même sa commande en utilisant le bon.
Vous trouverez en pièce jointe tous les documents nécessaires à la préparation de cette journée et, ci-dessous, un lien vers le site eglise.catholique.fr et celui de JRS, partenaire de la Pastorale de migrants, qui a lancé une campagne sur les déplacés internes ; vous y trouverez en particulier des exemples très concrets de projets.
https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/migrants/journee-mondiale-migrant-refugie/
https://jrs.net/fr/campagne/deracines-dans-leur-propre-pays/
Je vous souhaite un excellent été.
Bonne préparation de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2020.
Cordialement.
Claudine Lanoë
Déléguée diocésaine à la Pastorale des migrants
[1] Il est intéressant de comparer ces chiffres à ceux des primo-demandeurs d’asile en Europe : en 2018 il y a eu en Europe 580 000 primo-demandeurs d’asile. Les déplacés internes sont donc beaucoup plus nombreux que ceux qui quittent leur pays.