Le 18 décembre 2021, avait lieu la journée internationale des migrants. Plusieurs collectifs, mouvements et associations, se sont retrouvés dans les rues de 49 villes de France pour la défense des droits fondamentaux des personnes migrantes.
La veille, à Valenciennes, place de la gare, se tenait le cercle de silence mensuel. Il existe depuis 2008. Chaque premier vendredi du mois des personnes répondent à l’appel. Depuis maintenant 13 ans, elles sont toujours là, fidèles à ce rendez-vous.
C’est un franciscain, Frère Alain Richard, qui est à l’origine de ce mouvement qui fut lancé en 2007, pour protester contre l’enfermement systématique des sans-papiers dans les centres de rétention administrative. Le premier a eu lieu place du Capitole à Toulouse, en 2007 et, depuis, il a essaimé en France, dans 180 villes, dont Lille, Roubaix, Tourcoing, Hazebrouck, Maubeuge, Valenciennes, Dunkerque, Bailleul, Arras, Béthune, Calais, Desvres, Saint-Omer, et à l’étranger (Suisse, Espagne, Sénégal, Pologne).
Un cercle de silence est une manifestation non violente qui rassemble des citoyens qui défendent une cause, en l’occurrence celle des personnes migrantes sans papiers. Il se tient en silence pendant une heure : au milieu des bruits de la ville, de son agitation, il est une muette protestation de ces hommes et ces femmes, qui refusent que chaque jour des personnes sans papiers soient arrêtées, mises en centre de rétention, que soient appliquées en leur nom des décisions politiques qui broient les familles, les individus, que des hommes, des femmes et des enfants subissent des traitements inhumains et dégradants. La banderole « Respect des droits des sans-papiers » et la distribution de tracts par un membre du cercle permettent d’expliquer la démarche aux passants.
Les migrations sont un phénomène international et complexe : ces citoyens qui se réunissent silencieusement chaque mois veulent rappeler que nous pouvons aller plus loin ensemble et que le chemin passe par le respect de la dignité de toute personne humaine. Telle est, fondamentalement, l’espérance qui les réunit chaque premier vendredi du mois. L’avènement d’une gouvernance humaine des migrations internationales passe par une réflexion collective qui nous concerne tous.
Alors, que vous soyez libres une heure, ou même seulement 5 minutes, venez partager ce temps de silence. S’informer, réagir, manifester silencieusement que vous refusez que des hommes, des femmes, des enfants soient mal traités, c’est respecter notre propre humanité.
Un prochain cercle de silence se tiendra le vendredi 7 janvier 2022, à 18 h, place de la Gare, à Valenciennes.