Tous les habitants des périphéries existentielles, victimes avec les migrants de la culture du déchet « qui affecte » écrit le pape François dans son encyclique Laudato si’ « aussi bien les personnes exclues que les choses, vite transformées en ordures », sont particulièrement vulnérables devant l’épidémie et des associations se mobilisent pour qu’on ne les oublie pas.
Un collectif d’associations, dont le CCFD-terre solidaire, a envoyé une communication à 7 rapporteurs des Nations Unies (santé, eau, logement, nourriture, migrants, extrême pauvreté, défenseurs des droits de l’homme).
Ces associations alertent sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’ensemble des personnes vivant dans la rue, dans des squats ou des bidonvilles en France.
Ces personnes vivent dans des conditions de précarité telles que les mesures barrière sont inapplicables.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est nul ou très restreint, alors que l’hygiène est essentielle pour lutter contre la propagation du virus dans la population.
L’accès à l’alimentation est rendu plus difficile par la pandémie : les distributions alimentaires ont dû être diminuées ou même suspendues à Calais et Grande Synthe par exemple.
Des personnes à la rue ont été verbalisées pour défaut d’attestation ; les camps de Calais et Grande Synthe ont continué à être démantelés malgré l’appel à un moratoire d’un syndicat de police.
La protection des mineurs est devenue de plus en plus problématique.
Les associations insistent sur la nécessité de permettre aux défenseurs des droits humains d’assurer la continuité de leurs opérations et de bénéficier de matériel de protection (masques, gants etc…)